Ecole élémentaire Le Rosaire à Saint-Leu-la-Forêt
Limite habitée
Dans le parc bien arboré de cette institution, il s’agit de remplacer les préfabriqués disséminés depuis trente ans. Nous avons dessiné un plan d’ensemble avec l’idée de dresser côté ville, à l’orée du parc, une limite habitée. Ce clos en arc de cercle, lie l’entrée principale et historique à l’entrée nouvelle. Il place les enfants et les professeurs au balcon de ce paysage et offre aux silhouettes des arbres le fond qui leur manquait. Seule la maternelle est autorisée à échapper à ce bornage rigoureux. Suivant la bonne tradition scolaire, cet édifice est mince, d’une seule épaisseur ; chaque classe est doublement exposée et bien ventilée. Suivant l’usage au Rosaire, le contact des élèves avec le parc est maximum, ainsi une coursive à l‘air libre, protégée de la pluie, abrite les circulations. Les classes sont assemblées par deux, autour d’un atelier et d’un vestiaire. Leurs refends sont équipés de meubles aux parois-tableaux coulissants. Deux traits en béton, l’assise et la toiture contiennent cette clôture dans une altimétrie unique. Entre ces limites horizontales, des façades comme des cimaises sont en suspension. Le cuivre, revêtement particulièrement durable, est peroxydé pour fusionner avec le feuillage et l’écorce des arbres.
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Classes vertes, L'empreinte n°40, Florence Accorsi.